Qu'est ce qui commence par C et qui...
Ne vous inquiètez pas Amies Bloggueuses, cela ne s'adresse pas à vous !
J'veux gueuler !
Que ça soit bien clair, j'veux gueuler.
Ca me saoule, merde, putain, ça fait chier, j'en ai marre !!!
Ouais la p'tite gentille.
Ouais c'est ça, elle dit "oui", elle dit "d'accord", elle dit "pas de problème".
Genre.
Eh ben aujourd'hui elle a découvert quelque chose en elle : la colère.
Je ne tiens pas en place, je n'arrive pas à faire la moindre chose, à entendre mon coeur et ma raison, parce que ce sont celles de ceux à qui cette colère s'adresse que j'écoute comme une conne.
J'acquiesce. Bien-sûr.
Et qu'est-ce que je ressens au fait ?... le vide ? attends attends avant de parler de vide.
Je ressens une tension de je-ne-sais-combien de newtons dans la mâchoire, mes mains rigides et tremblantes peinent à saisir ce foutu CD de Garbage que je hais. Je sens ma respiration se faire lourde mais régulière, je sens mon visage tendu et mes yeux lancer des éclairs. J'ai un poids sous le sternum.
Ca me donne envie de vomir, nan de gerber, lâchez-moi putain, laissez-moi tranquille, foutez-moi la paix, je m'en tape de vos histoires, tant que je ne saurai que cacher la vérité ou pire, mentir (comme vous l'avez si bien fait d'ailleurs), je préfère ne pas vous adresser le moindre mot.
Mais putain dès que j'aurai la poigne pour vous dire vos quatre vérités, sachez que ça ne sera pas la bouche en coeur que j'arriverai. Ce n'est pas un pied dans la tombe agitant un drapeau SOS que vous me verrez. Votre aide je n'en veux pas, ouais de l'aide... n'importe quoi.
Tu comprends rien, tu peux pas, mais je m'en fous plus que tu ne peux l'imaginer. T'as bouffé ma vie pendant que moi je t'ai regardé(e), "non non je n'ai pas faim". Pas faim ? pas faim ??
C'est quoi ces conneries ??!!!
P'tain Julia t'as faim de vie merde !!! d'accord y'a ce qu'il faut dans ton frigo, alors où est le problème ? mais tu te trompes d'ennemi !!! Tu te gourres comme c'est pas possible.
T'as offert ta vie sur un plateau à tu-sais-qui avec des couverts de service en argent en souhaitant bon appétit, enjoy. Et toi tu regardes, c'est beau ? et un an après, toujours autant ? 2 ans ?... 3 ?
'tain tu t'en rends compte là, ça y est ??? j'félicite ta rapidité, quoique vaut mieux là que dans 10 ans.
Voilà, catégorie de merde pour message de merde mais fallait que je frappe mon clavier, fallait que j'parle n'importe comment, fallait que ce plomb je le pète ! D'ailleurs je vais pas m'arrêter en si bon chemin, ça fait trop de bien de se laisser s'énerver !!!! des années que j'attendais ça, au mieux j'ai versé des larmes et j'ai hurlé de douleur. C'est seulement maintenant que je me rends compte l'athlète de la colère qui se cache là-dedans, alors aujourd'hui ... j'vais m'défouler, ça m'f'ra trop d'bien.
Je calcule plus, allez ciao j'me barre !
Conclusions tirées de ce cri de colère : après un déglingage de clavier, un claquage de porte, des poubelles jetées comme une hystérique et une sortie en furie dans la rue... je suis revenue calmée, apaisée, de nouveau sereine, intérieurement harmonieuse car fidèle à ce que je ressentais.
Le vide n'existe pas, c'est le trop plein d'un sentiment nié, refoulé, que l'on méprend pour du vide. Alors assumer, exprimer ce sentiment, sortir ce trop plein pour laisser entrer quelque chose d'autre... de l'air... du calme... se réemplir de Soi. Comme si ce sentiment trop pesant écrasait ce "Soi" contre les parois de l'enveloppe charnelle, il crie à l'étouffement. Il peut alors reprendre possession des lieux, possession du corps et de l'esprit...
Crier, déconner, casser, écrire, hurler, jeter, bouger, réagir même au-delà de ce qu'on ressent...
Puis revenir à la sérénité... Ne pas louper d'étape. Ne pas dormir pour endormir la douleur, au réveil elle n'en sera que regonflée à bloc... et ce n'est pas dans l'armoire à pharmacie que se trouve la solution.