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~***Julz***~
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31 mai 2005

Se séparer d'un parent malade...

mere_fille"...Comment se séparer d'un parent psychiquement malade ? Les enfants, habités par un sentiment de toute-puissance qui les met au centre du monde, pensent toujours qu'ils sont - au moins un peu - responsables de ce qui arrive à leurs proches, en particulier à leurs parents. N'est-ce pas un peu leur faute si leur parent est fragile ? Ne peuvent-ils, par leur seule présence, devenir l'ange salvateur qui va guérir la maladie parentale ? Dans le même temps, ils éprouvent sûrement des souhaits de mort plus ou moins conscients envers ce père ou cette mère pas comme les autres...
L'ambivalence atteint son paroxysme - "Je t'aime, je te hais, je ne peux me passer de toi ni toi de moi" - et en fait naître la culpabilité. Mais la culpabilité fige le lien ; elle est même le pire des liens, lourde comme une chaîne de forçat. Elle attache, emprisonne. On ne peut pas se séparer si l'on se sent coupable.

Un parent, c'est fait pour rassurer, encourager, rendre plus fort. Avec un parent malade, les rôles semblent inversés : l'enfant n'est plus l'objet de ses préoccupations, c'est le parent qui devient objet de préoccupation pour l'enfant. En temps normal, celui-ci se soucie peu de ses parents, sauf en ce qui concerne l'affection, l'attention et les soins qu'il lui apportent. Ses parents sont des héros, forts, invicibles, tout-puissants. Le parent malade, lui, est empêché d'accéder au rang des héros, et il faut se soucier de lui parce qu'il est fragile. Sauf s'ils sont absents trop longtemps sans prévenir, un enfant ne se tracasse jamais pour ses parents. Mais si le père est aveugle, comment pourrait-il ne pas s'inquièter de savoir comment il va réussir à traverser la rue sans se faire écraser ? Et si le parent est dépressif, comment ne pas hésiter à le laisser seul ? L'enfant pense que sa présence peut être un garde-fou aux accès de mélancolie parentale.

Parce qu'elle oblige à prendre soin, à protèger, la maladie psychique attache l'enfant à son parent. On ne peut pas se séparer quand on a des doutes sur les qualités de résistance de celui dont on doit s'éloigner ; on a besoin de percevoir en lui quelque capacité à affronter cette séparation.

Pour réussir à prendre un peu de distance, il faut commencer par faire le diagnostic de la maladie. Cela permet en effet à l'enfant de ne plus chercher d'origine ni d'explication à la faiblesse de ce parent, ce qui allège son sentiment de responsabilité et de culpabilité, à défaut de le faire disparaître tout à fait.

Mais il est difficile de reconnaître que son parent est mentalement malade, et difficile de l'accepter. Se taire, taire la maladie apparaît comme une question de fidélité affective au parent malade, que l'on trahirait en mettant des mots sur son mal. Se taire est aussi une façon de se protèger de la honte que représente ce parent pas comme les autres, qui casse toute possibilité d'identification..."

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Commentaires
F
Ouaou les girls!<br /> une petite citation malicieuse...à propos des psys, de J. Van Rillaert<br /> "Le névrosé bâtit des châteaux en Espagne, le psychotique croit y habiter, le psychiatre récolte les loyers". lol!<br /> Et bon sang, c'est cher pour ce que c'est... Mais sauver sa peau ça n'a pas de prix, et quand on (s')aime, on ne compte pas, n'est-ce pas, trsè chères? Aaaah j'ai encore du pain sur la planche, mais grâce à vous, ça avance, suis trop contente de retrouver Mawie, et de te rencontrer Juny. Good news, une psy veut bien de moi le 11 juillet à 11h. Vivement... Comme dirait le grand schtroumpf, on a jamais été aussi près,non? Bah, mais qu'est-ce que je bla-bla-te? C'est pô mon blog, c'est celui de Juny! Les étapes du deuil, Mawie, c'est très bien vu. Sébastien est passé exactement par ces états. La psycho est vraiment une révolution lbératrice pour l'individu, je suis définitivement trop happy de voir que vous "y croyez" (tout comme moi, mais les gens sous-évolués mettent tout dans le même panier; je ne peux pas trop parler de psycho, sous prétexte que je "crois" aussi en certaines sciences occultes, en l'homéopathie,en la musique aussi, bref, en des choses...inhabituelles!). Courage à toutes les deux, vous êtes des filles extras. Tchuss!
J
Bonjour les miss !<br /> <br /> Alors tout d'abord merci merci merci (gna!) pour cette soirée, certes trop courte, mais j'attends avec impatience la première occasion de vous revoir, perles que vous êtes, et de pouvoir se parler sans risquer l'extinction de voix du lendemain lol :o) et euh j'me mets au tambourin d'ailleurs lol... bon bref, commentaire -> mails sous peu !!!<br /> <br /> Et pour en revenir à tout "ça"... Fleur ton histoire m'a beaucoup émue, et vraiment je suis heureuse que tu aies réussi à dire "merde", a devenir toi, tout ce qu'il y a de plus légitime et ce que les parents devraient permettre à leurs enfants d'atteindre... et pas leurs propres frustrations enfin soulagées, alors disons-le : merde de merde !!!!<br /> bon, c'est vrai, ce n'est pas si facile, mais voilà un bel exemple d'espoir que ton histoire, ta réussite, ta motivation, ta joie de vivre qui resplendit, émanation de ton coeur, du tien ! Continue, accroche-toi à tes propres rêves maintenant que tu les connais, avec courage et force, sachant que tu ne seras jamais seule :o)<br /> ...et Mawie ! Mawie c'est de la triche, parce que d'une je t'ai envoyé un mail de mille pages écrit entre "biiiip" heures et 8h ce matin (lol), je pourrais tout répéter (enfin que la partie décente, celle de 2/3 lignes lol - je suis con !...), enfin Mawie, je crois aussi en Toi et je sais aussi que je radote mais c'est parce que je veux le crier jusqu'à te refiler la maladie lol<br /> Purée... les rêves et leurs clés. Il n'y a pas longtemps c'était la toile d'araignée de U know who qui me ligotait. Maintenant, je ne me souviens plus de me rêves... alors allez savoir si je rêve de plage aux Seychelles, de Mister Univers, de Tricot, de soirées ou de tarte à la rhubarbe ! lol... alors Terminaison pointe-t-elle le bout de son pif ? il serait temps quand même !...<br /> Et vous les miss ? les rêves...<br /> ...en tout cas je vous en souhaite de beaux :o)<br /> <br /> Pour élucider le titre de mon message... "finalement", rien ne vaut une Vie bien remplie en amitiés, en rencontres, en musique et découvertes de tous genres... pour enfin pouvoir signer son dernier chèque chez son psy !<br /> (je vous rassure, je garde quand même le mien, parce que bon... il ne faut pas trop trop prendre de risques, juste un peu plus de recul quoi ;o)<br /> <br /> Alors merci à vous... ;o)
M
Mdr la soirée ragga !<br /> <br /> Mon Autre... Je t'écris dans 5 minutes, parce que malgré ma grève de mots,je sens que la douane m'a délivré un permis de passer, magie magie :'o)<br /> <br /> Je viens de trouver quelque chose sur l'interprétation des rêves, et le deuil d'un proche, ce qui a-priori est hors sujet, "méouiménon" !<br /> <br /> "En relation inconsciente avec les épreuves de l'enfance, on distingue 3 étapes qui se superposent, se chevauchent tout en se faisant suite.<br /> <br /> - Choc<br /> La douleur vient de la difficulté à admettre la perte de l'attachement à un objet aimé, d'une grande valeur, d'une grande importance. En cas de non préparation (accident), la violence de l'annonce amène une tension émotionnelle qui demande à être déchargée, évacuée (refus, cri, abattement). La négation de la réalité se comprend dans un souci de préserver son équilibre psychique, de maintenir son Moi. Mais c'est aussi débuter ce travail.<br /> Pleurer, hurler, éclater en sanglot, marque une étape importante : les émotions pénibles sont évacuées. Il ne faut pas nier sa tristesse ni empêcher son expression.<br /> L'ambivalence des sentiments, la culpabilité peuvent apparaître (colère contre celui/celle qui nous a quitté ; difficulté d'accepter les reproches qu'on fait au défunt de nous abandonner, de rendre la vie plus difficile).<br /> Tout ceci interfère avec l'amour que nous lui portons.<br /> Enfin la recherche (qui n'est pas forcément pathologique) peut apparaître, comme des hallucinations, la reconnaissance de silhouettes d'inconnus, un parfum...rappelant le défunt. <br /> <br /> - Etat dépressif Lorsque la perte est acceptée, un véritable état dépressif est alors observé, se déroulant sur plusieurs mois (absence de goût, repli sur soi, interdit du plaisir, troubles de l'alimentation).<br /> Une phase essentielle porte sur le désinvestissement (souvenirs, espoirs...), le détachement progressif des objets investis : chaque souvenir est revisité et confronté à la réalité : "ça ne se reproduira plus" "il/elle est mort(e)". Mais revisiter seulement le souvenir ne fait que revivre le passé ! Il faut donc cette succession de représentations, parfois douloureuses, véhiculant nombre de ressentis qu'il faut exprimer.<br /> Or échapper à la douleur c'est refuser la réalité !<br /> L'endeuillé reste centré sur son travail de deuil ; rien d'autre ne l'intéresse. En effet, il ne peut y avoir investissement d'autres objets, de désirs pour d'autres objets, car il lui faut se reconstruire. <br /> <br /> - Terminaison<br /> Les rêves portant sur la personne disparue laissent leur place à des désirs, car l'endeuillé accepte de se tourner vers l'avenir et de s'investir dans de nouveaux objets : sorties (vacances, cinéma), amis (dîners...) Des affaires sont jetées. La possibilité de refaire sa vie peut être envisagée. Un souffle de liberté envahit l'endeuillé et lui permet enfin de vivre. <br /> <br /> Le travail de deuil est long, pénible, douloureux. Il demande à revisiter son passé, à se délier d'une union solide pour s'unir à la vie. Il ne faut pas hésiter à se faire accompagner. C'est soi-même qu'il faut reconstruire, sans penser au jugement d'autrui, car personne ne peut le faire pour soi. C'est un travail de solitude profond de reconstruction de soi. Si l'on tentait une définition de la fin du deuil peut-être serait-ce lorsque le passé ne retentit plus et ne s'interpose plus avec le présent pour empêcher de décliner le futur, lorsqu'on raisonne en présent qui devient futur, lorsque le présent se décline futur..."<br /> <br /> Beaucoup de phrases à slogan-iser !<br /> <br /> JE T'AIME MON ANGE, à tout de suite (gné !)!
F
Intéressant Juny ton texte sur le parent malade. j'ai passé mon adolescence à traduire les grommelements de mon père aphasique après une attaque cardio-vasculaire-cérébrale. Et à lui essuyer la bouche quand il bavait. Et à lui faire les ongles, et à boutonner ses chemises, et à lui faire les lacets, etc... Et les gueulantes, pas faciles pour un homme de nature violente, soudain humilié comme un môme, à devoir tout réapprendre.. Un sujet que tu as abordé et qui me touche en plein souvenir. Contente de savoir que tu vas mieux et de te rencontrer demain à la soirée ragga avec la douce Mawie! Bises Juny, ton blog est extra.
~***Julz***~
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